Ah, la séparation des pouvoirs !
Merci monsieur Montesquieu de nous avoir enseigné la séparation des pouvoirs. D’avoir précisé qu’il fallait séparer au maximum l’exécutif, le législatif et le judiciaire. En première année de droit, le jeune Nicolas Sarkozy devait sécher les cours le jour où on aborda Montesquieu. Il aurait pu recopier les cours de ses camarades de fac !
Mercredi 3 mai, les sénateurs – donc « le législatif » – votent le maintien du poste de défenseur des enfants. Un poste que le projet de loi voulait fondre dans celui du défenseur des droits. Convocation immédiate à l’Elysée – donc par « l’exécutif » - des représentants des sénateurs de la majorité. Le lendemain, re-vote au Sénat sur le même sujet et le défenseur des enfants est rayé de la carte.
Oh, ce n’est pas la première fois que « l’exécutif » pique sa colère parce que « le législatif » il fait rien qu’à l’embêter. Pourtant, il sait être sympa « le législatif ». Quand le groupe socialiste à l’Assemblée nationale a voulu qu’une commission parlementaire - donc « le législatif » - enquête sur les sondages de l’Elysée – donc de « l’exécutif » - Jean-François Copé, qui préside le groupe des parlementaires UMP a refusé au nom de la séparation des pouvoirs. Lui il était là le jour où on a parlé de Montesquieu en première année de droit. Il sait bien que « le législatif », il doit être gentil avec « l’exécutif ».
Il avait bien noté sur son cahier l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ». Heureusement, nous on en a une de constitution. Même que Sarkozy l’a fait modifier. Pour renforcer le pouvoir du Parlement.
Qu’il a dit...
Vous voyez, même « l’exécutif », il sait être sympa avec « le législatif ».
Quand il veut…
P.S. Dis-moi monsieur Montesquieu, pourquoi t'as pas parlé du quatrième pouvoir: l'information ? Ni du cinquième: l'économie ? Pour pas fâcher "L'exécutif" ?