2012, c'est aujourd'hui

2012, c’est déjà aujourd'hui

Rassurez-vous, je ne suis pas candidat.

2012, vous vous en foutez, pourtant c’est notre affaire à tous.

2012, bien sûr, c’est l’élection présidentielle.

Ce sont aussi les élections législatives.

Quel scrutin est le plus important ?

Les deux mon général !

L’idée que le quinquennat exclut désormais toute possibilité de cohabitation ne tient pas.

N’oublions pas qu’après la présidentielle de 2007 et la victoire de Sarkozy, la gauche a gagné des sièges à l’Assemblée nationale.

Rien ne permet d'affirmer que le président élu en mai 2012 disposera d’une majorité parlementaire.

 

Les Français ne semblent plus trop tenir à ce que Sarkozy se représente. Lui ne semble pas - pour l'instant - renoncer. Ses gesticulations et ses propos sur la sécurité semblent être l'amorce d'un énième programme pré-électoral.

 

Mais, un candidat à la présidentielle doit-il présenter un programme ?

On a vu les 180 propositions de François Mitterrand, le programme de résorption de la fracture sociale, de Jacques Chirac. On a mesuré ce qu'il en est resté. Il est vrai que les deux ont subi une période de cohabitation.

Que signifie le programme de Mitterrand quand Balladur est Premier ministre ? Que signifie le programme de Chirac quand Jospin est à Matignon.

Sarkozy a eu plus de chances. Et l'on n'ose imaginer ses crises de nerfs si le suffrage universel lui avait imposé une majorité parlementaire de gauche avec un Premier ministre socialiste.

Ceci pour dire que ce sont les partis politiques qui doivent présenter un programme précis. Pas les candidats à la présidentielle.

A ces derniers, sans ignorer leurs choix politiques, on demandera précisément de préciser leur vision du rôle d'un président.

Il n'est pas - ou ne doit plus être - le chef de la majorité.

Il ne doit pas convoquer les députés de la majorité pour leur dire ce qu'ils doivent voter.

Il doit laisser le Parlement débattre, réfléchir voire amender les projets de loi.

Il doit s'abstenir de frayer avec les puissances économiques.

Il ne doit pas s'arroger toutes les désignations que ces soit dans les médias, la finance etc...

Bref, il doit être l'arbitre qu'avaient imaginés les rédacteurs de la constitution.

On en est loin aujourd'hui.

Raison de plus pour y revenir au mois de mai!

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :